Titre : | Soins et spiritualité (Dossier) (2022) |
Auteurs : | Daniel MAROUDY, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Soins (n°865, Mai 2022) |
Article en page(s) : | p.23-63 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Le terme “spiritualité” se déploie dans un vaste champ sémantique, source de difficultés pour parvenir à une définition commune. L’effort de recherche effectué ces dernières années tend à mieux cerner l’étendue et le contenu du concept. Nous retenons ici que la spiritualité positive se définit selon des attributs tels que la connectivité, le sens de la vie ou l’identité. Certains prérequis facilitent ou conditionnent sa possibilité, comme l’autodétermination, l’intériorisation de croyances positives ou d’une philosophie de vie. Enfin, comprendre la spiritualité positive demande de considérer ses effets, tels que le bien-être, l’espoir ou la force intérieure. Elle rend possible un état d’harmonie avec soi, les autres, le cosmos, Dieu, etc.
La spiritualité n’est pas un fait de religion, pas seulement. Si elle traverse, structure et anime les grandes traditions religieuses, elle se conçoit, s’éprouve et s’épanouit hors d’elles. Il n’y a point d’obstacle à une approche sécularisée de la spiritualité. Elle est consubstantielle à l’homme et de nature anthropologique. Élevée au rang de besoin humain fondamental par Virginia Henderson1 , la dimension spirituelle est retenue dans la plupart des théories de soins infirmiers. Elle doit figurer dans l’anamnèse du malade, à l’égal des autres dimensions de la santé (biopsychosociale). La détresse spirituelle est d’ailleurs inscrite dans la nomenclature des diagnostics infirmiers. En France, l’intérêt de la spiritualité positive dans les soins ne soucie guère le personnel médical et infirmier, alors que de nombreuses études montrent qu’elle constitue une ressource pour le projet thérapeutique |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1536661 |
Contient : |
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