Titre : | Les médecins en peinture : David et Marat : quand un médecin et un peintre font de la politique (2022) |
Auteurs : | Croisile, Bernard, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Repères en Gériatrie (n°206, Vol.24, juin 2022) |
Article en page(s) : | p.159-160 |
Langues: | Français |
Thème : |
[Thesaurus Rockefeller] ART > PEINTURE [Thesaurus Rockefeller] MEDECINE |
Résumé : |
Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday poignarde Jean-Paul Marat dans sa baignoire, à son domicile de la rue de l'Ecole de Médecine. L'émotion est immense, car la France révolutionnaire est dans une période critique... La Convention passe immédiatement commande à David d'un tableau destiné à commémorer l'assassinat de l'ami du peuple. La "mort de Marat" fait partie des trois tableaux révolutionnaires peints par David en 1793, année critique pour la République qui avait besoin de fédérer la Nation autour de ses idéaux. David connaissait bien Marat, il l'avait vu la veille de son assassinat, il fut chargé d'organiser ses funérailles... La carrière médicale de Jean-Paul Marat ne fut par remarquable. Il acquit à Paris en autodidacte une formation de médecin avant d'obtenir en 1775 un diplôme de médecin à l'université de St Andrews.
Des impératifs moraux guidaient déjà les médecins au XVIIIème siècle, il est clair que Marat s'est laissé dépasser par une pensée politique extrémiste dans laquelle le bien des uns exigeait une violence envers les autres. L'ami du peuple, le martyr de la liberté, a été doublement victime de son outrance verbale, physiquement par Charlotte Corday, et symboliquement lorsque ses cendres entrées au Panthéon en 1794 en furent vite retirées en 1795 |