Résumé :
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La pratique du toucher dans un but thérapeutique a une origine ancestrale, mais son apparition dans les soins généraux, et notamment en psychiatrie, est relativement récente. La main du soignant sur le corps du patient a longtemps été réservée à la stricte satisfaction des besoins essentiels. Le risque d’interprétation magique, ou sa prohibition par crainte d’érotisation, a contribué à tenir éloignée cette approche de soin du chevet des patients hospitalisés. Néanmoins, l’évolution des connaissances a permis une démocratisation des pratiques autour du corps. Notre ère nouvelle favorise le développement de moyens qui visent au bien-être. Le corps comme sujet de relation avec soi et avec autrui est un média essentiel dans nos échanges. Il renferme et véhicule bien des ressources et bien des douleurs, du bien-être comme du mal-être. Parmi les cinq sens, le toucher est le seul qui va dans les deux directions lorsqu’un contact physique se produit entre deux personnes. Il nous renseigne dans notre monde intérieur sur la perception du monde extérieur, il nous parle de nous et de l’autre, il est vecteur de sensations, mais également d’émotions. Dans le cadre d’une relation de confiance, le patient doit être prêt à cet échange afin de pouvoir en tirer bénéfice.
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