Résumé :
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Les prémices des structures de réanimation se dessinent au début des années 1950 au Danemark1 , dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de poliomyélite. Les configurations, l’organisation et le fonctionnement des unités de soins intensifs et de réanimation se mettent ensuite progressivement en place et, en France, ils font l’objet en 2002 d’une réglementation structurante2 . Force est de constater aujourd’hui que l’évolution de ces textes n’a pas suivi celle des besoins de moyens, d’effectifs, de formation, etc.
Les unités de réanimation ont été au cœur des solutions décisives pour affronter les effets cruels de la pandémie de Covid-19. Leur capacité à accueillir et à soigner a servi de curseur aux décisions politiques pour la gestion de la crise. Passant de l’ombre à la lumière, elles ont montré leurs mérites, mais aussi leurs limites et leurs faiblesses. Si les soignants ont été un temps glorifiés pour leur investissement, ils ont également souffert avec les malades et les familles de l’inadaptation à une telle crise, du manque structurel de personnels formés, de matériel, et parfois des pesanteurs administratives paralysantes.
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