Titre : | Le bien-être des professionnels (Dossier) (2021) |
Auteurs : | Jean-François Robineau, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Métiers de la petite enfance (n°299, novembre 2021) |
Article en page(s) : | p.11-23 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Le bien-être au travail se décline de multiples manières. L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles définit cette notion comme « un concept englobant, de portée plus large que les notions de santé physique et mentale. [Elle] fait référence à un sentiment général de satisfaction et d’épanouissement dans et par le travail, qui dépasse l’absence d’atteinte à la santé » [1]. Une définition globale, qui s’applique parfaitement au monde de la petite enfance. Afin d’y voir plus clair, prenons un exemple, celui du portage des bébés qui, comme nous l’a appris le pédiatre et psychanalyste Donald W. Winnicott, est à la fois physique et psychique. Il représente l’essentiel de la charge physique de travail prise en compte par les politiques de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Les professionnels de la petite enfance constituent la population la plus exposée aux troubles musculo-squelettiques (TMS) et aux pathologies du dos. Incontournables, le portage et les soins prodigués aux tout-petits ont en effet une fonction relationnelle humanisante [2] par l’intermédiaire du dialogue tonico-émotionnel entre les professionnels et les jeunes enfants. Adapter le matériel et l’organisation du travail à l’ergonomie de l’adulte n’a de sens que dans la facilitation de cette communication de corps à corps. Voilà pourquoi la pratique des bons gestes est indissociable d’un dialogue tonique de qualité : le prendre soin de soi et le prendre soin de l’autre constituent les deux faces du prendre soin de la relation. |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1480688 |
Contient : |
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