Titre : | Prévenir le suicide (Dossier) (2021) |
Auteurs : | Christophe Peroche, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Soins Psychiatrie (n°334, mai- juin 2021) |
Article en page(s) : | p.11-44 |
Langues: | Français |
Résumé : |
« Parler du suicide à quelqu’un peut l’inciter à passer à l’acte » , « Se suicider est un acte courageux » ou « lâche » , etc. Il existe beaucoup de préjugés, d’idées reçues, tenaces, et qui polluent la prévention du suicide. Les débats prennent une tournure bienveillante lorsque l’angle de vue s’oriente vers l’ouverture à l’autre, à sa souffrance psychique, à son désespoir.
Ce désespoir indicible de la confrontation permanente à l’estime de soi-même. Selon Émile Durkheim, « le suicide peut apparaître comme le paradigme de l’acte individuel puisque c’est la mort de soi par soi… mais cet acte répond à des règles sociales et pas uniquement des facteurs individuels » 1 . Si la philosophie constate que le terme de suicide est connoté négativement, l’approche sociologique démontre qu’il est dépendant du regard social, autant dans ses tabous que dans ses préjugés. Le suicide est perçu comme le signe de l’échec d’un individu, mais aussi de son entourage, de la société et de ses dirigeants : il remet en cause « les relations humaines fondamentales » , ce qui engendre toujours des effets destructeurs sur l’unité d’une société. |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1453433 |
Contient : |
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