Titre : | La démocratien en santé (Dossier) (2021) |
Auteurs : | Anne-Marie Lagadec, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Soins Cadres (n°125, février 2021) |
Article en page(s) : | p.13-50 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Soyons naïfs : étonnons-nous de constater que la démocratie sanitaire, ou démocratie en santé, a eu besoin d’un arsenal juridique pour s’imposer en France. Étonnons-nous que des associations de patients, les malades porteurs du virus de l’immunodéficience humaine parmi les premiers, aient eu besoin d’exercer un lobbying actif pour faire entendre leur voix, faire reconnaître leurs droits. Étonnons-nous encore que le patient au fond de son lit d’hôpital, porteur d’une maladie chronique qu’il vit au quotidien, ne soit pas d’emblée considéré par les soignants comme un partenaire précieux dans les décisions concernant sa prise en charge. Ces soignants qui peuvent eux-mêmes se retrouver dans un lit d’hôpital un jour, qui sont, pour certains, porteurs de maladies chroniques. Que se passe-t-il pour que le statut de malade introduise une telle dissymétrie dans la relation ?
Si la santé est l’un de nos biens communs1 , l’association du plus grand nombre aux décisions collectives la concernant paraît s’imposer. Utopiste ? Elinor Ostrom, Prix Nobel d’économie en 2009, a travaillé toute sa vie sur la théorie des biens communs. Elle a essayé de comprendre, par de multiples observations de terrain, « comment des communautés d’individus parviennent à s’auto-organiser pour gérer des ressources communes, dans certains cas plus efficacement que via le marché ou l’État |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1434509 |
Contient : |
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