Titre : | Les habits de bébé (Dossier) (2020) |
Auteurs : | Mestre, Claire, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Spirale (n°96, décembre 2020) |
Article en page(s) : | p.15-99 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Le bébé, dès sa naissance, est pris dans un bain de langues mais aussi dans un enchevêtrement de gestes, de couleurs, d’odeurs et de sensations. L’accueillir, c’est prodiguer des gestes pour le protéger et l’attacher au monde humain, lui qui est d’abord un étranger, un être encore guetté par la mort dans certaines contrées. Cet accueil est accompagné par des rêveries et des intentions : celles des parents, bien sûr, et celles des professionnel(le)s.
De l’enveloppement par la peau maternelle au premier tissu le plus doux possible, de la peau nue à l’emmitouflement, la préoccupation du corps est centrale : il est immédiatement manipulé, dans le dessein de lui assurer humanité et beauté, et saisi pour porter les signes de son groupe culturel et social. Ainsi, on a pensé pendant des siècles en Occident qu’il fallait l’emmailloter pour lui éviter des difformités, quand désormais il faut lui assurer l’aisance et la mobilité ! Les signes de l’appartenance à un clan, de l’affiliation à un groupe et à un sexe, débordent la préoccupation sanitaire devenue aujourd’hui primordiale. Les priorités ont changé avec la diminution de la mortalité infantile. Les choix fortement socialisés des parures et des habits n’empêchent cependant pas leur dépendance aux humeurs et aux préoccupations des adultes qui les maternent. |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-spirale-2020-4.htm |
Contient : |
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