Titre : | Croyances religieuses et psychiatrie (Dossier) (2020) |
Auteurs : | Enrique LEDESMA, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Soins Psychiatrie (n°329, juillet- août 2020) |
Article en page(s) : | p.11-35 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Bien que forte d’une culture religieuse ancienne et importante, la France est un pays laïc. Le principe constitutionnel de laïcité et l’exigence de neutralité religieuse tels qu’ils existent dans la loi de 1905 sont des devoirs de l’État et ils s’appliquent aux personnes travaillant dans le cadre d’un service public. En 2007 est venue s’ajouter une circulaire interdisant les signes religieux ostentatoires dans les services publics . Au regard de la législation, nous pouvons comprendre qu’une certaine frilosité persiste sur la possibilité d’aborder la question religieuse avec le patient et d’intégrer ses croyances – lorsqu’elles existent – dans les soins que nous lui apportons.
La tradition psychiatrique se revendiquant dans une sphère scientifique de rationalité, elle s’oppose naturellement à celle des croyances situées dans la sphère de la subjectivité de l’individu. Cet état de fait n’a pas facilité le travail du soignant voulant se positionner du côté de la rationalisation scientifique du savoir médical. Toutefois, quelle que soit la place que prennent ces croyances ou la question religieuse pour un patient, on ne peut faire l’économie de se poser la question de l’intégration de cet aspect dans les soins. Nous approcherons, dans ce dossier, la complexité de la question de la spiritualité. Elle peut être un ressort positif pour les patients dans des moments de souffrance. Nous verrons que les interventions d’un prêtre – qu’il soit exorciste ou aumônier – permettent de clarifier les rôles et les réponses de chacun, dans le respect des déontologies respectives et au regard des croyances du patient. |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1401090 |
Contient : |
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