Résumé :
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Les enfants qui jouent sont des dieux1 , ils font pour faire mais aussi pour dire .
Depuis Roger Caillois nous le savons, le jeu est une activité libre, séparée de la réalité, incertaine et improductive. Mais pourquoi les enfants ont-ils tant besoin de jouer et de créer ici et ailleurs ? Quel est le fond commun à partir duquel se différencient les innombrable formes de jeu et de créativité observées à travers le monde ? C’est ce qui a été exploré par des approches transculturelles grâce à des chercheurs et à des cliniciens du monde entier.
La création enfantine sous toutes ses formes est un processus d’humanisation précieux et universel, support du rêve, de l’imaginaire, du fantasme et aussi du conflit6 . Espace d’appropriation de la réalité, elle permet de mobiliser des capacités réparatrices quand c’est nécessaire, de consoler au sens philosophique et clinique du terme. C’est pourquoi, partout, l’enfant a besoin de créer et les adultes doivent installer les conditions pour que ce soit possible.
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