Résumé :
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La maternité a, de longue date, eu une place dans la théorie féministe. Loin de se réduire au site premier de la domination, cette expérience fait l’objet aujourd’hui d’appropriations féministes variées et, parfois, contradictoires comme le soulignent Coline Cardi, Michela Villani, Lorraine Odier et Anne-Sophie Vozari dans le numéro « Penser les maternités d’un point de vue féministe » [Cardi et al., 2016]. Récemment, Chiara Quagliarello dans la revue Nouvelles Questions féministes montre ainsi comment les parturientes et les sages-femmes se sont emparé de l’accouchement dit naturel auquel les pères sont associés [Quagliarello, 2016]. Les recherches sur l’accouchement se font l’écho de la remise en cause de la médicalisation de la naissance dont témoigne une littérature destinée au grand public [Winckler, 2009], et la création de maisons de naissance à partir de 2013 en France, à la suite d’autres pays étrangers. Autonomisation des femmes – parturiente et accompagnante –, réappropriation de son corps et implication du père sont autant d’éléments qui participent d’un discours féministe. Les supports de communication sur internet mettent à disposition des femmes un savoir profane et scientifique qui facilitent une lecture critique des rapports de pouvoir dans les institutions médicalisées. En témoigne ainsi le blog du journal Le Monde, « Marie accouche là » de Marie-Hélène Lahaye
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