Résumé :
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Aujourd’hui, les « pompiers du social » que sont les travailleurs sociaux sont épuisés face au manque de moyens et à la complexification des problématiques des usagers ; nombre d’entre eux s’interrogent sur le sens de leur action dans un contexte aussi délétère, souffrent de la distorsion qu’il leur impose avec l’idéal qui les a conduits à s’engager dans le métier et s’inquiètent pour l’avenir des populations qu’ils accompagnent. Aujourd’hui, le travail social lui-même entre dans une position de précarité et vit le sort de l’arroseur arrosé ; alors qu’il doit accompagner les personnes en situation de précarité, il se trouve confronté à l’incertitude, au manque de fonds pour maintenir ses institutions, à la mise en concurrence, à la perte de reconnaissance. Jusqu’à l’accusation à peine voilée de son inefficacité par un Président de la République dénonçant en juin 2018 « le pognon de dingue » consacré aux aides sociales. Il est par ailleurs avéré que certains travailleurs sociaux deviennent des travailleurs précaires, engagés en CDD avec des salaires minimalistes et se retrouvent à vivre eux-mêmes les souffrances et les galères des personnes qu’ils accompagnent. Alors oui, il est possible de dire que le travail social souffre de précarité.
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