Résumé :
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Qu’en est-il aujourd’hui du repas au niveau de nos institutions médico-sociales ? Est-il toujours vécu comme un acte éducatif ? Peut-il encore l’être ? Quels en sont et/ou en seraient les freins ? Qui concerne-t-il : les directeurs, les équipes éducatives, les familles ? Ces questions de l’appel à auteurs en entrainent d’autres. Comment, au-delà d’un discours récurrent, maintenir la convivialité du repas quand les sociétés de restauration collective se substituent progressivement dans nos « cantines » à la gestion directe ? Car leur conception a des impacts sur le sens du repas. En effet pour elles la denrée est coût, le sujet mangeant rationnaire et part de marché devant générer du bénéfice. Dans ce contexte, l’acte de manger évolue et tend à transformer le repas en simple fonction alimentaire de subsistance. Assisterons-nous longtemps encore, impuissants, à ce changement de paradigme engendré et favorisé par l’évolution actuelle du contexte économique de restauration ? Nourrir ou alimenter ? Plus que jamais la question se pose pour nos institutions. Elle justifie aussi le sous-titre d’une convivialité en péril et pose une ultime question : en France, au pays de Rabelais, peut-on (doit-on ?) encore parler de plaisir à table et de gourmandise ? Pourtant le repas est un de ces éléments du quotidien dont peut se saisir le travail social en général et le travail éducatif en particulier, comme prétexte à éducation ou éducation à.
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