Résumé :
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Venant remplacer celui du « active ageing/vieillissement actif » dans le dernier Rapport mondial sur le vieillissement et la santé de 2015 de l’OMS , ce « vieillissement en bonne santé » prend distance avec la seule promotion de l’activité physique focalisée sur l’individu par l’action sur le lifestyle, approche initiale du « vieillissement en bonne santé » dès 1996. Nous appuyant sur le concept de biolégitimité défini par Didier Fassin comme « la manière dont les problèmes sociaux trouvent, non pas leur solution, mais leur expression la plus autorisée dans le langage de la santé publique », nous soutenons la thèse selon laquelle l’OMS promeut aujourd’hui une extension sanitaire des domaines du vivant en matière de vieillissement en s’appuyant sur la notion large d’environnement, sans pour autant abandonner celle d’activité. Pour cela, l’OMS déplace son attention des capacités fonctionnelles de l’individu au soutien des « aptitudes fonctionnelles ».
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