Résumé :
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Dans un contexte d’accroissement de la pauvreté et des inégalités dans le monde, la création d’un revenu universel sans condition est en débat en Europe et plus particulièrement en France. Ce concept qui prévoit l’attribution du même montant à tous sans considération de revenu ni de patrimoine et sans aucune contrepartie en termes de travail est une idée déjà ancienne, mais, quelques expérimentations mises à part, il n’est encore entré nulle part en vigueur dans le monde. C’est la valeur du travail rémunéré en tant que moyen assurant la subsistance des hommes qui a été à l’origine des débats actuels. Carcan aliénant qu’il convient de briser pour les uns, outil d’émancipation et d’affirmation sociale pour les autres, son rôle dans une économie où la robotisation pourrait progresser à grands pas est vivement discuté. Si l’idée est séduisante pour le plus grand nombre, c’est la faisabilité pratique qui pose problème, notamment en raison du foisonnement des propositions portant sur le montant du revenu universel, son positionnement comme substitution ou en complément des minima sociaux. S’agissant d’une refonte totale du système actuel, le coût d’une telle mesure est considérable, même en fixant un montant relativement modeste et en y intégrant certaines allocations existantes. Pour la financer, deux voies sont principalement évoquées, celle de l’impôt négatif prôné par les libéraux et celle d’une augmentation massive des impôts payés par les bénéficiaires de hauts revenus, voire des classes moyennes, solution soutenue par la gauche.
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