Titre : | Créativités thérapeutiques et adolescence (Dossier) : Comprendre et soigner la génération 2.0 (2017) |
Auteurs : | Marie Rose Moro, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Soins Psychiatrie (n°313, novembre-décembre 2017) |
Article en page(s) : | p.9-34 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Banaux mais sublimes, familiers mais inquiétants, tels sont nos adolescents d’aujourd’hui et de demain, d’ici et d’ailleurs… On dit les aimer, souvent ils nous intriguent et trop souvent, ils nous font peur.
Les regards sur nos adolescents doivent être interrogés, l’évolution des savoirs et des manières de faire avec eux, aussi. On dit en effet, que c’est le plus bel âge de la vie et c’est souvent ainsi. Pourtant, en même temps, on l’associe à l’ennui, à la révolte, à l’émergence du pubertaire et du sexuel, aux transgressions, aux questionnements identitaires ou au besoin d’utopie. On l’oublie dès qu’on en est sorti, au moins en partie et dans ses aspects les plus spécifiques. Pourtant, on cherche à retrouver notre adolescence dès que l’occasion se présente, c’est le fameux “jeunisme” auquel on a du mal à échapper si on en croit les magazines. Fascination et répulsion semblent caractériser notre regard sur nos adolescents, rares et précieux, dans nos sociétés occidentales. Adolescents qui semblent très vite décevoir leurs parents quand ils ne se comportent pas comme eux l’imaginaient et l’avaient anticipé. On attend tant d’eux que forcément ils nous déçoivent, ceci est pour nous une constatation quotidienne dans nos consultations avec les adolescents et leurs parents, d’où qu’ils viennent. Or, nombre de pathologies apparaissent à cette période. L’Organisation mondiale de la santé considère que 60 % des pathologies psychiatriques de l’adulte apparaissent avant 16 ans1 , d’où la nécessité de s’intéresser à cette période de la vie et d’apprendre à reconnaître le plus tôt possible leur souffrance mais aussi leur créativité et les formidables potentialités qu’on a à cet âge, qui permettent de soigner et d’espérer modifier le destin des adolescents. C’est pourquoi on s’intéressera à l’écriture adolescente, à l’initiation des soins chez les adolescents mineurs isolés qui arrivent en Europe sans papiers et qui sont particulièrement vulnérables. On analysera aussi certaines modalités de soins aux adolescents qui passent par des groupes de parole ou du psychodrame, particulièrement efficaces à cet âge de la vie où le groupe a une grande importance. On abordera les refus de soins des adolescents souffrant de pathologies chroniques et ceux pour laquelle la question du placement dans des structures de protection de l’enfance se pose. Autant de nouvelles façons de comprendre et d’agir en faveur de la génération 2.0. |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1180175 |
Contient : |
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