Résumé :
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La question de la vérité se pose en permanence dans le champ de la santé. Que dire, à qui dire, comment dire, ce qu’on sait, ce que le soignant ne sait pas bien (doutes), et aussi ce qu’il ne sait pas ? En fait, le problème n’est pas de savoir si la vérité peut et doit se dire mais comment une partie de la vérité qu’une personne détient peut être dite, entendue, comprise, interprétée, et confrontée au réel ? Car la vérité n’existe pas, sauf au sens platonicien, dans le monde des dieux. Étant enferrée sur cette terre, chaque personne a une part de vérité et celle-ci doit être partagée. La complexité du monde fait que désormais l’éthique dans la santé se construit à l’aune de la pluriprofessionnalité dans une démarche qui convie chacun non seulement à penser pour soi-même mais aussi à se déplacer mentalement comme s’il devait répondre à la question posée dans une autre position (exemple d’un médecin qui devrait répondre à une question en se mettant à la place du patient, ou d’une infirmière, etc.).
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