Titre : | La lecture avant les textes écrits (2016) |
contenu dans : | |
Auteurs : | Evelio Cabrejo Parra, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Spirale (n°80, décembre 2016) |
Article en page(s) : | p.214-220 |
Langues: | Français |
Thème : |
[Thesaurus Rockefeller] LANGAGE [Thesaurus Rockefeller] LECTURE [Thesaurus Rockefeller] NOURRISSON |
Résumé : | Nous savons que le nourrisson vient au monde avec des capacités qui lui permettent de traiter les informations qui se trouvent dans le monde physique et également dans le vaste monde de l’intersubjectivité. La voix de la mère est déjà inscrite dans la psyché du nourrisson à sa naissance. Cette inscription commence à la fin du quatrième mois de la gestation où la capacité auditive du fœtus s’organise de telle manière que les informations sonores sont déjà accessibles à son appareil auditif. Ceci fait sauter tous les concepts de tabula rasa puisque le nourrisson est capable de traiter les informations liées à la voix et d’en faire émerger le sens. Qu’il parvienne à distinguer la voix de sa mère des autres voix qui l’entourent suppose déjà une discrimination mentale qui met en route le mouvement de la pensée. Cette capacité lui permet aussi de se poser comme petit sujet au milieu du monde complexe et abstrait de l’intersubjectivité. Il vient en effet au monde également armé de la capacité à reconnaître ses congénères. Le visage de la mère va jouer un rôle fondamental dans la mise en mouvement de son activité psychique car un visage, ce n’est pas simplement quelque chose qui contient une bouche, un nez, des yeux, mais c’est un livre qui renvoie en permanence des informations que le nourrisson traite à chaque instant, même si nous ne nous en rendons pas compte. |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-spirale-2016-4-page-214.htm |