Résumé :
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Le problème de l’efficacité du système carcéral français et de son rôle dans les processus de sortie de la délinquance interroge les manières d’agir et de penser le vivre ensemble. Il questionne la dimension politique d’une société qui se veut démocratique mais se montre frileuse et se réclame sécuritaire. Contrairement au modèle récent finlandais, au succès indéniable, les initiatives françaises en faveur de la réinsertion sociale des personnes condamnées restent éparpillées et sans suite. Sans un changement radical de perspective, soutenue par une politique globale qui, comme en Finlande, ferait le pari de la confiance et de la générosité, c’est-à-dire se fonderait sur la reconnaissance de la valeur de chacun, de soi et de l’autre, il est à craindre que les prisons, ce côté « sombre » de notre système démocratique, restent emblématiques d’un échec du vivre ensemble politique tel que l’imaginait Marcel Mauss ou que l’espère le convivialisme.
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