Résumé :
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Le Discours de la servitude volontaire, d’Étienne de La Boétie, a souvent été lu par les critiques du totalitarisme. Le renversement du regard qu’il opère est crucial pour penser nombre de phénomènes tragiques du siècle passé. Aujourd’hui, nous pensons que c’est du contraste entre : 1) la chaîne verticale de la tyrannie et ; 2) l’horizontalité de l’amitié politique que peut surgir une compréhension critique du politique pour la démocratie à construire. La première décrit un monde massifié qui fonctionne à l’instrumentalisation généralisée, sans communication ni confiance, au plus loin de l’esprit du don. La seconde trace les contours de la société politique des « tous uns » : un monde rendu humain par l’intersubjectivité, la connaissance, la reconnaissance et l’entre-connaissance.
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