Titre : | Le dogme de l’austérité au service du soin psychique pour les enfants, ça donne quoi ? (2016) |
contenu dans : | |
Auteurs : | Sandrine Deloche, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Journal du droit des jeunes (n°354-355, avril 2016) |
Article en page(s) : | p.24-25 |
Langues: | Français |
Thème : |
[Thésaurus BDSP] Spécialité [NI] > Spécialité médicale > Psychiatrie > Pédopsychiatrie [Thesaurus Rockefeller] ADOLESCENT [Thesaurus Rockefeller] CONSULTATION [Thesaurus Rockefeller] ENFANT [Thesaurus Rockefeller] PSYCHIATRIE |
Résumé : |
La casse de la pédopsychiatrie publique n’est plus à démontrer. C’est un fait acquis, imparable. Doit-on s’en accommoder ? Certains praticiens disent non. Non, ce n’est pas acceptable que les moyens en pédopsychiatrie ne suivent pas une demande en constante augmentation. En 2011, 500 000 enfants ont été vus, pour 97% d’entre eux en ambulatoire. Demande qui a doublé en 15 ans, assurée en majeure partie par les 320 secteurs infanto-juvéniles. Ils couvrent, chacun, un territoire de 210 000 habitants.
Non, ce n’est pas acceptable qu’il faille attendre trois mois, six mois, un an pour qu’un enfant soit vu en consultation quand il souffre, ou quand un adolescent en crise nécessite d’être hospitalisé. Non, ce n’est pas acceptable que le SAMU, les pompiers ou la police interviennent dans des écoles face à des situations explosives d’enfants d’âge primaire qui n’ont pas toujours des soins adéquats. Non, ce n’est pas acceptable de fermer les yeux sur la réalité du terrain : l’explosion des demandes s’additionne à des situations de plus en plus complexes compte tenu des intrications économico-socio-affectives qui amènent des familles entières à consulter. Et pour qui il faut déployer beaucoup de forces vives pour assurer un travail de dentelle. |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-journal-du-droit-des-jeunes-2016-4-page-24.htm |