Résumé :
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Cet article présente et discute la théorie de l’institution développée par le sociologue allemand Arnold Gehlen (1904-1976). Cette théorie, peu connue en France mais influente dans les sciences sociales contemporaines, repose sur l’hypothèse selon laquelle les institutions sociales découlent de la nature biologiquement imparfaite de l’espèce humaine. L’article explore les implications scientifiques et politiques de cette hypothèse, en particulier l’impossibilité de penser l’apprentissage personnel et le dissensus politique. En s’appuyant sur des apports récents, l’article propose enfin d’esquisser une perspective relationnelle et dynamique des institutions en développant une approche de l’incertitude dans la vie sociale opposée à celle de Gehlen.
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