Titre : | Durée optimale du traitement anticoagulant au décours d?une embolie pulmonaire (2015) |
Auteurs : | Cécile Tromeur ; Francis Couturaud |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Presse Médicale (n°7/8, Vol.44, juillet 2015) |
Article en page(s) : | p.779-790 |
Thème : |
[Thésaurus BDSP] Pathologie > Appareil circulatoire [pathologie] > Vaisseau sanguin [pathologie] > Thrombose [Thésaurus BDSP] Variable épidémiologique > Risque > Facteur risque [Thesaurus Rockefeller] MEDICAMENT > ANTICOAGULANT |
Mots-clés: | MVTE (maladie veineuse thromboembolique veineuse) |
Résumé : | La détermination de la durée optimale de traitement anticoagulant de la maladie veineuse thromboembolique veineuse (MVTE) constitue une étape thérapeutique majeure dans la prise en charge des patients atteints de MVTE. Si l’évaluation repose sur l’identification des facteurs de risque de récidive, après arrêt d’un traitement anticoagulant, et les facteurs de risque hémorragique en cas de traitement prolongé, toutefois, la détermination de la durée optimale reste controversée. Des données récentes permettent enfin de clarifier la décision médicale. Sur la base d’essais thérapeutiques récents, il est désormais démontré que les patients à haut risque de récidive ne tirent pas de bénéfice durable d’un traitement anticoagulant prolongé pour une durée limitée. En d’autres termes, le choix est simplifié : soit le risque est faible, et un traitement de 3mois est suffisant, soit le risque est élevé, et un traitement d’une durée non limitée doit être envisagé. L’identification adéquate des patients éligibles pour un traitement court ou non limité est plus que jamais cruciale et repose sur la présence de variables cliniques déterminantes, les informations obtenues à partir des tests biologiques ou morphologiques étant en majorité marginales. Le risque de récidive thromboembolique est faible lorsque l’épisode initial est « provoqué » par un facteur majeur réversible ; un traitement court de 3mois est indiqué. Ces facteurs provoquants sont essentiellement la chirurgie, les traumatismes des membres inférieurs, l’immobilisation pour affection médicale, la grossesse et la contraception œstro-progestative. Chez les patients ayant développé une MVTE non provoquée par ces facteurs, le risque de récidive est élevé et fait envisager une durée non limitée de traitement anticoagulant. Toutefois, le risque hémorragique constitue un frein majeur à la poursuite d’un traitement anticoagulant pour une durée non limitée. Ainsi, des perspectives de prévention secondaire aussi efficaces mais associées à un risque hémorragique diminué sont en cours d’évaluation. Enfin, les patients ayant un cancer constituent une catégorie indépendante, à très haut risque de récidive, justifiant un traitement de 6mois minimum. |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/997752 |