Titre : | Odeurs, plaies et curcuma : hypothèses et pratique clinique (2015) |
Auteurs : | Isabelle FROMANTIN, Auteur ; Audrey Hurgon, Auteur ; José Dugay, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Revue francophone internationale de recherche infirmière (n°1, 01/03/2015) |
Article en page(s) : | p.23-30 |
Langues: | Français |
Thème : |
[Thésaurus BDSP] Organisme vivant > Microorganisme > Bactérie [Thesaurus Rockefeller] CANCEROLOGIE > TUMEUR [Thesaurus Rockefeller] ODEUR [Thesaurus Rockefeller] PLAIE |
Mots-clés: | curcuma |
Résumé : |
Introduction
L’odeur est une perception. Dans une majorité des situations, les odeurs nauséabondes des plaies peuvent être traitées. Mais sur des lésions spécifiques (comme sur les plaies tumorales évoluées), ce symptôme reste parfois incontrôlable, entraînant des mouvements naturels de répulsion. Le curcuma, connu en tant qu’épice, est évoqué comme potentiellement efficace sur les odeurs des plaies. Objectif Évaluer les intérêts de l’application de curcuma sur les plaies malodorantes, en vue de développer un travail de recherche structuré (recherche translationnelle et/ou recherche et développement) si les résultats semblent encourageants. Matériel et méthode Étude préliminaire avec utilisation des données recueillies lors d’un travail de thèse ; observation de l’efficacité clinique des applications locales de curcuma et réalisation d’une première série de tests d’absorption, d’adsorption et microbiologique. Résultats Cliniquement, une réduction complète ou partielle de l’intensité des odeurs a été observée. Le curcuma semble être légèrement moins performant à capturer les composés volatils que le charbon, cependant l’analyse par chromatographie a mis en évidence une multitude de COVs (>100) dont de nombreux arômes qui pourraient expliquer l’efficacité clinique. Le curcuma semble ne pas pouvoir être considéré comme un absorbant, même s’il absorbe une quantité non négligeable de liquide. L’absence de zones d’inhibition autour des plots de curcuma après ensemencement d’une gélose avec E. coli MG 1655 est en défaveur d’une activité antibactérienne significative. Cependant, des articles démontrant une efficacité à base d’extraits (alcool) de curcuma imposerait la réalisation d’une nouvelle série de tests. Conclusion La poursuite de ce travail préliminaire pourrait permettre d’améliorer la qualité des soins des plaies malodorantes, l’acquisition de connaissances sur un domaine peu exploré et l’éventuelle formulation d’un nouveau topique à base de curcuma. |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/968298 |