Titre : | Le grouillement des vérités concurrentes dans les salles de classe (2014) |
Auteurs : | Charlier, Jean-Émile |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Education et sociétés (n°33, 2014/1) |
Article en page(s) : | p. 15-30 |
Langues: | Français |
Thème : |
[Thesaurus Rockefeller] AUTONOMIE [Thesaurus Rockefeller] DISCIPLINE [Thesaurus Rockefeller] ECOLE [Thesaurus Rockefeller] ENSEIGNEMENT [Thesaurus Rockefeller] RESPONSABILITE |
Résumé : | L’avènement de ce que Bauman (2003) définit comme la “modernité liquide” correspond à la fin de la longue période au cours de laquelle les savoirs enseignés à l’école ont été regardés comme incontestables parce qu’ils bénéficiaient d’un garant absolu, en l’occurrence et selon les temps, Dieu, la Raison, la Nature ou la Science. Hormis quelques idéalistes, parmi lesquels Condorcet, les pères de l’école obligatoire n’ont pas considéré que l’exposition à la vérité suffirait à guider les conduites des élèves de façon harmonieuse. Ils l’ont donc dotée d’un ordre disciplinaire qui exprime un projet politique qui ne doit rien à la vérité, mais qui a inclus l’obligation de reconnaître ce qui est défini comme tel et de s’y soumettre. Avec la “modernité liquide”, ce projet politique est devenu l’exaltation de l’autonomie et de la responsabilité de l’individu. Toutes les formes de vérité s’en trouvent réhabilitées, la salle de classe devient un espace où chacune d’elles peut se mesurer à toutes les autres |
Note de contenu : |
L’école obligatoire a été pensée comme clôture pour discipliner les hommes, non pour protéger la vérité Imposer la vérité, créer un nouvel homme au nom de cette vérité Vérité, instruction publique et éducation nationale La modernité politique modifie le statut de la morale et de la vérité Les régimes de véridiction prolifèrent dans la modernité liquide |
En ligne : | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ES_033_0015 |