Titre : | Aux portes de la rue : les sortants de la protection de l'enfance (2018) |
Auteurs : | Juliette BARONNET, Auteur ; Alice Best, Auteur |
Type de document : | Article de revue |
Dans : | Recherche sociale (n°227, juillet-septembre 2018) |
Article en page(s) : | p.2-71 |
Langues: | Français |
Thème : |
[Thésaurus BDSP] Politique sociale > Action sociale > Placement [Thesaurus Rockefeller] PROTECTION DE L'ENFANCE |
Mots-clés: | enfant placé devenu majeur |
Résumé : |
Régulièrement cité comme un public spécifique dans les différents documents et instances cadres de la politique du logement et de lutte contre la pauvreté, les sortants d’institutions ne font pourtant que rarement l’objet d’études plus approfondies.FORS-Recherche Sociale a contribué à la réalisation de cette étude thématique qui constitue le premier chapitre du rapport de la Fondation Abbé Pierre en 2019. Trois publics en particulier ont été ciblés dans le cadre de cette étude : les sortants de détention, les sortants d’hôpitaux notamment psychiatriques et les sortants de la Protection de l’Enfance.Ce numéro de Recherche Sociale, qui constitue le premier volet d’une série sur ces trois publics, cible celui des sortants de la Protection de l’Enfance.
Placés à la suite d’importantes difficultés familiales, de nombreux jeunes pris en charge par la Protection de l’Enfance connaissent ensuite plusieurs foyers, familles d’accueil ou lieux de vie, ces placement étant entrecoupés pour certains par des aller-retour avec le domicile familial. Leur prise en charge prend fin à la majorité (ou au plus tard à 21 ans), de façon à la fois précoce, brutale et globale. Vécue comme un véritable abandon par les jeunes et les professionnels qui les accompagnent, la fin de la prise en charge de la Protection de l’Enfance mène de nombreux sortants à des situations très précaires, voire à l’errance. Ainsi, 26% de l’ensemble des sans-domiciles nés en France et 36% de ceux de 18 à 25 ans ont eu un parcours en Protection de l’Enfance. S’ils peuvent en partie être expliqués par les contextes familiaux difficiles dans lesquels nombre de ces enfants grandissent, ces chiffres interrogent également sur ce moment de rupture que constitue la fin du placement. Au travers de nombreux témoignages de professionnels de la Protection de l’Enfance, du logement et de l’hébergement ainsi que de sortants de la Protection de l’Enfance, cette étude analyse les parcours de ces jeunes puis s’intéresse aux causes de leurs difficultés ainsi qu’aux mécanismes qui alimentent les ruptures caractérisant la fin de leur prise en charge. Enfin, en valorisant différentes bonnes pratiques, cette étude présente des propositions permettant d’améliorer l’accompagnement les jeunes lors de la sortie de la Protection de l’Enfance et de favoriser leur accès à un logement stable. |
Note de contenu : |
sommaire :
I. la sortie de la protection de l'enfance : une entrée dans la vie adulte précoce et brutale qui s'inscrit dans un parcours déjà difficile A. une prise en charge institutionnelle destinée à protéger un public vulnérable B. la fin du placement : un risque de basculement dans une grande précarité II. pourquoi la sortie de la protection de l'enfance se passe-t-elle mal ? A. une prise en charge des jeunes sélective et qui tend à diminuer B. un manque d'anticipation et de préparation de la fin de la prise en charge C. un public qui rencontre des difficultés spécifiques pour accéder au logement III. vers le non-abandon A. prévenir les ruptures et mettre fin aux sorties sèches B. le logement d'abord : une stratégie adaptée aux sortants de la protection de l'enfance |